Calculer la valorisation d'une entreprise

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Avant d’acquérir ou de vendre une société, il faut évaluer celle-ci grâce à diverses méthodes qui dépendent de la situation de cette dernière. Les montants obtenus lors de ces évaluations peuvent être très différents, c’est pourquoi il est important d’en sélectionner plusieurs et de retenir d’autres critères non financiers. L’évaluation de l’entreprise est un argument de négociation primordiale, c’est pourquoi elle est très importante dans le cadre d’une acquisition, cession ou reprise d'activité.

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Valorisation dites "comparatives" (barèmes) 

Ces méthodes d’évaluation comparent l’entreprise à évaluer avec d’autres entreprises ayant un profil assez proche au niveau géographique, sectoriel et au niveau de l’exploitation, dont la valeur de transaction est connue. Pour pouvoir utiliser cette méthode, il faut disposer de statistiques relatives à chaque métier (artisanats…) qui rassemblent les données sur la valeur de marché des entreprises. Le prix doit ensuite être ajusté selon certains critères relatifs à cette dernière.

Cette méthode a l’avantage de présenter un prix assez proche de la valeur du marché actuel, malgré des fourchettes fournies par les statistiques assez larges.

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Méthode d’évaluation se basant sur des barèmes

Certaines entreprises peuvent être évaluées selon des barèmes formulés en pourcentage d'agrégats financiers (le chiffre d’affaires réalisé, l'EBE...) basés sur des entreprises de même secteur d’activités et géographiques. Ces barèmes sont utilisés par les experts et les tribunaux. Cette méthode ne tient pas compte de l’évaluation des stocks pour calculer le prix de cession.

Les inconvénients de cette méthode portent sur l’absence de prise en compte de critères de valorisation liés à l’emplacement, la notoriété, la rentabilité, l’état des locaux … Cependant, cette méthode permet de connaître le prix moyen de cession des entreprises de même secteur.

Les méthodes dites "patrimoniales"

Ces méthodes ont pour objet l’évaluation des actifs de l’entreprise auxquels est retirée la valeur de ses dettes. Cette opération permet de trouver l’actif net de l’entreprise.

L’inconvénient est que cette méthode ne donne pas une valeur juste de la rentabilité ou des résultats de la société. Cependant, elle permet de connaître la valeur de remplacement ou de liquidation de l’entreprise, ce qui est très utile en cas de cession de celle-ci.

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Les méthodes dites "de rendement" 

L’utilisation de ces méthodes a pour objectif d’estimer la capacité future de l’entreprise à dégager des bénéfices, et à déduire sa valeur en prenant en considération le risque de non-réalisation de ces bénéfices.

Ces méthodes présentent l'avantage d'être intéressante pour le repreneur et le cédant puisqu'elles prennent en compte les perspectives de croissance de l'entité. 

Pour le repreneur, cela lui permet d’évaluer la rentabilité future de l’entreprise qu’il souhaite acquérir et s’assurer de la bonne marche de celle-ci, et pour le cédant, la méthode se basant sur les données passées de la société pour évaluer les prévisions futures, il pourra s’assurer de la valeur de son entreprise. Ils peuvent donc mettre en relation l’évaluation de l’entreprise avec sa rentabilité prévisionnelle.

La méthode des flux de trésorerie disponibles (ou Discounted Cash Flow)

La méthode DCF est l'une des plus utilisées pour valoriser une entreprise. En effet, celle-ci se base sur les flux de trésorerie futurs  nets d'impôts que cette dernière va générer (encaissements nets - endettements nécessaires pour les générer). Afin de tenir compte de l'imprévisibilité économique, et des variations de la valeur des monnaies, un ratio - appelé "taux d'actualisation" - est utilisé pour pondérer ces montants.

Le taux d'actualisation : ce taux est aussi appelé "coût moyen pondéré du capital". Il représente la rémunération attendue  par les apporteurs en capital. Il fait appel à des connaissances en ingénierie financière très avancées. Il est donc nécessaire de se rapprocher d'un professionnel du chiffre ou de la finance pour pouvoir appréhender convenablement cette méthode.

Pour déterminer les flux de trésorerie nets, il faut réaliser le calcul suivant : 

Flux de trésorerie disponibles = Chiffre d'affaires - charges fixes et variables - charges comptables fictives (amortissements, dépréciation...) – Impôts sur les sociétés théoriques sur le résultat obtenu  – investissements et désinvestissements nets + charges comptables fictives

"Charges comptables fictives" (ndlr : cette expression est utilisée afin de facilité la compréhension de l'article, mais n'est pas celle utilisée dans le langage comptable) : ces charges sont déduites afin de prendre en compte leurs impacts sur l'impôt annuel, puis sont réintégrées, car elles ne constituent pas un flux de trésorerie (étant donné qu'il s'agit uniquement d'un retraitement comptable).

L’avantage de cette méthode réside dans le fait qu’elle se base sur le futur de la société plutôt que son passé. De plus, elle s’appuie davantage sur sa rentabilité à venir plutôt que sa valeur patrimoniale. 

Cependant, en fonction des hypothèses retenues pour son calcul, le résultat peut être complètement différent. Il est donc important de se rapprocher d'un professionnel de l'évaluation d'entreprise afin d'étudier un ensemble d'hypothèses le plus vaste possible.

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Choisir parmi ces méthodes de valorisation

Toutes ces méthodes présentent de nombreuses différences et n’ont pas le même impact sur la valorisation de l'entreprise. Il faut donc analyser celles qui sont les plus adaptées à la situation de l'entreprise. L’aide d’un expert-comptable peut s’avérer judicieux durant cette étape.

Certaines méthodes sont préconisées par secteur d’activités, d’autres sont plus adaptées aux transmissions de petites ou moyennes entreprises comme l’approche comparative ou l'évaluation par barème.

Toutefois, la méthode comparative reste celle qui est la plus cohérente avec le marché actuel. Par ailleurs, les acquéreurs intéressés vont effectuer de comparaisons avec les entreprises de même secteur pour étudier le montant de la valeur de l'entreprise. Si le prix de cession est supérieur au prix moyen du marché, il risque de rejeter l’offre.

Enfin, les résultats obtenus lors de l’application de ces méthodes ne sont que théoriques, le véritable prix de cession est obtenu lors des négociations entre le futur acquéreur et le cédant.

L’ajustement de la valorisation en fonction des critères d’importance

L’étape qui intervient à la suite de l’utilisation d’une ou plusieurs de ces méthodes est le réajustement de la valorisation obtenue. Cette étape consiste à prendre en compte divers critères qui viendraient modifier la valeur de l'entreprise à la suite de ces méthodes. Ces divers critères sont d’ordre général et peuvent également dépendre de l'activité spécifique de l’entreprise. Ils peuvent être liés à une clientèle fidèle importante et diversifiée ou des relations nombreuses que le dirigeant peut avoir, qui peuvent augmenter la valeur de l'entreprise. À l’inverse, une dégradation trop importante des outils de production ou un litige peut réduire la valeur de l'entreprise.

  • Il est important de faire appel à un professionnel qui soit neutre vis-à-vis des deux interlocuteurs présents pour l’opération de rachat ou de cession pour que la valeur de l'entreprise ne soit ni survalorisée ni sous-valorisée.
  • La complexité de certaines de ces méthodes ainsi que le degré d’importance de l’opération incitent souvent les interlocuteurs à recourir à des experts dans ce domaine pour éviter des erreurs de calcul et des écarts trop importants.

Enfin, les compétences en gestion, la personnalité et la notoriété du dirigeant, ainsi que les compétences de son équipe de travail peuvent influencer la valeur de l’entreprise et il faut donc en tenir compte lors de l'évaluation de celle-ci même si cela reste un critère subjectif.

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