Tenue intégrale ou partagée : quelle distinction ?
Gain de temps, efficacité et allègement des contraintes, voilà bien les atouts d’une externalisation comptable intégrale, gérée par un professionnel aguerri aux rouages de la comptabilité des entreprises.
L’expert-comptable à qui est déléguée cette tâche se charge de l’organisation administrative et comptable et s’occupe du suivi de la comptabilité, depuis la collecte des documents justificatifs et les écritures jusqu’à la révision des comptes de fin d’exercice et l'établissement des déclarations fiscales.
Si cette solution comporte bien des avantages, la tenue comptable partagée peut lui être préférée. Celle-ci consiste en une répartition des missions entre l’expert-comptable et l'entreprise, ce qui permet à cette dernière de garder la main sur des tâches qu’elle souhaite absolument effectuer en interne.
pour externaliser votre comptabilité
Gestion partagée de la comptabilité : comment ça marche ?
L’externalisation partielle offre la possibilité à un dirigeant de moduler à sa guise le suivi financier et de se consacrer plus sereinement à son activité. Adaptable en fonction des besoins ou des priorités de l’entreprise, cette répartition des tâches implique un accord préalable clair et précis entre la direction et l’expert-comptable.
Pour sa mise en place, le Code de déontologie de l'Ordre des experts-comptables impose toutefois une procédure spécifique, qu’il convient de respecter pour être en conformité avec la loi.
La lettre de mission
Le cabinet d’expertise comptable sollicité pour intervenir dans la gestion partielle de la comptabilité établit une proposition de mission à destination de l’entreprise, qui fait office de devis.
Si celle-ci est acceptée par la direction, elle est officialisée sous la forme d’une lettre de mission qui récapitule notamment les prestations qui seront assurées par le professionnel indépendant, détaille les honoraires, ainsi que les modalités de rupture de la collaboration.
Ce document, fait en deux exemplaires et signé par chacune des parties, prend donc l’allure d’un contrat, tacitement reconductible au bout d’une année. A noter que cette lettre de mission doit faire l’objet d’avenants dès lors que des attributions supplémentaires sont accordées à l’expert ou qu’une nouvelle répartition globale nécessite d’être mise en place.
En cas de litige, ce document et les informations qu'il comporte constituent une preuve légale pour une procédure pénale intentée par l’une ou l’autre partie.
Le tableau de répartition
L’organisation entre l’expert et les services internes à l'entreprise doit être formalisée par une grille de répartition des missions affectées à chacun.
Ce tableau synthétique, annexé à la lettre contractuelle, spécifie les obligations de chaque partie tant concernant la nature des tâches à accomplir que leur périodicité (hebdomadaire, mensuelle, annuelle, etc.).
Pour garantir une collaboration performante et sans faille, il doit donc lister avec minutie les missions du cabinet d'expertise, mais aussi celles de la société, du point de vue comptable (contrôle de la trésorerie, élaboration de tableaux de bord…), fiscal (déclaration de TVA, CFE…), social (bulletins de paie…) et juridique (règlement des litiges avec les clients, conseils divers…).
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Pour approfondir
La saisie des écritures comptables
Aujourd’hui, la saisie comptable est largement informatisée. Elle consiste à consigner l’intégralité des opérations financières réalisées par une entreprise. Elle permet donc d’obtenir un compte-rendu détaillé de la comptabilité et de pouvoir évaluer les résultats en matière de trésorerie.
Collecter, trier et archiver ses pièces de comptabilité
Pour toute entreprise, le classement comptable constitue l’une des pierres de voûte d’une bonne gestion financière. Basé sur la tenue de différents registres de comptabilité, comme le livre-journal ou le grand livre, il offre une visibilité d’ensemble des mouvements de trésorerie et repose sur un certain nombre de pièces justificatives.