L'affacturage, ou factoring en anglais à la côte auprès des TPE et PME françaises. En 2016, ce sont près de 270 milliards d'euros de créances qui ont ainsi été cédées à des organismes dédiés soit une hausse de 8% par rapport à l'année précédente.
Si la partie domestique, autrement dit gérée sur le territoire français, connaît une augmentation mineure, elle concerne toujours la majeure partie de l'activité, soit près de 71%.
La plus forte hausse concerne toutefois l'affacturage mené à l'international, autour de problématiques d'import-export. Il a en effet connu un bon de plus de 17% entre 2015 et 2016 et attire de plus en plus de start-up et de structures innovantes tournées vers l'étranger.
L'affacturage, qu'est-ce que c'est ?
Car il est parfois compliqué et chronophage de procéder à son suivi après l'émission d'une facture, les sociétés peuvent recourir à l'affacturage qui leur permet en outre de bénéficier de liquidités immédiates. Il est en effet comparable à un prêt ou à une avance sur règlement. En d'autres termes, cette même entreprise confie la gestion de ses créances à un organisme qui va procéder à leur recouvrement.
Ce dernier, également appelé factor, règle immédiatement les traites à son client qui profite ainsi de ressources rapides et ne subit donc pas les décalages budgétaires dus aux échéances. Il prend ensuite en charge le règlement des factures auprès des fournisseurs, mais éventuellement aussi la saisie et les relances.
Les organismes financiers et d'affacturage sont souvent liés. Il n'est de ce fait pas rare pour une entreprise de souscrire un crédit auprès d'une banque et un contrat de sous-traitance de la facturation auprès de l'une de ses filiales.
Cette solution financière est accessible à tous les entrepreneurs sans condition de ressources, de statut ou de typologie de clientèle.
Il s'agit toutefois d'un contrat qui implique donc un engagement de la part des deux protagonistes et génère des coûts parfois difficiles à cerner.
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Combien ça coûte ?
Les différents postes de dépense | Description |
Le règlement du factor | Il est fonction du montant et du nombre de créances confiées ainsi que du risque encouru selon la santé financière des fournisseurs. Le taux de cette commission peut aller de 0,5 à 2,5 % |
La commission de financement | D'un taux maximum de 3%, cette commission peut être assimilée au tarif de base. Elle est déterminée par la durée du crédit et le mode de règlement choisi par les créanciers |
Les frais de dossier | Ils sont propres à chaque organisme financeur et peuvent vite grimper s'ils sont affectés à chaque action accomplie |
Afin de mettre en place un contrat adapté et de se prémunir contre les coûts cachés, n'hésitez pas à recueillir des conseils auprès d'un expert-comptable. Celui-ci, grâce à une bonne connaissance du marché, de la législation et des pratiques des organismes de crédit, saura vous accompagner dans vos démarches.
L'affacturage sous toutes ces formes
Plébiscité par les structures qui souhaitent s'affranchir du poste client, il peut toutefois représenter un frein lorsqu'il doit être exposé clairement aux créanciers, certains chefs d'entreprises préférant la discrétion.
Pour répondre à toutes les demandes et à toutes les problématiques, il existe plusieurs solutions :
Les différentes formes | En quelques mots | Pour qui ? |
Classique | Il s'agit de la forme la plus connue. Une société conclut un contrat avec un organisme. Celui-ci lui avance les sommes cédées et avertit les clients qui doivent le régler directement | Pour les petites structures type TPE et PME |
Semi-confidentiel | Egalement connu sous le nom d'affacturage notifié non géré. Cession partielle de la facturation. La comptabilité et l'encaissement sont toujours à la charge de l'entrepreneur | Pour les structures ayant un chiffre d'affaire supérieur |
Confidentiel | Le souscripteur est toujours responsable du poste clients. Il souscrit un contrat de sous-traitance anonyme aux yeux de ses créanciers et doit donc assurer lui-même les relances | Pour toutes les structures qui souhaitent rester discrètes sur leurs pratiques financières |
Inversé | L'établissement financier règle lui-même les fournisseurs. La structure souscriptrice le rembourse à échéance | Pour les structures travaillant avec de nombreux fournisseurs |
Recourir à l'affacturage : pour ou contre ?
Pour une structure, le financement par le factoring peut être un bon moyen de se constituer une avance de trésorerie, mais également d'avoir une meilleure connaissance du marché et de ses créanciers, ceci tout en allégeant sa charge administrative.
Les services proposés par le factor sont complets et s'appuient sur l'expérience et le professionnalisme, deux qualités qui peuvent faire défaut à une société en phase de démarrage.
Généralement, un contrat d'affacturage signifie que toutes les créances doivent être soumises au factor. En effet, une entreprise ne peut alors choisir arbitrairement de confier une facture plutôt qu'une autre selon d'éventuels risques liés au recouvrement.
Si le factor rencontre des difficultés d'impayées auprès d'un payeur, alors celui-ci aura recours au fonds de garantie pour récupérer les sommes engagées. Il pourra également puiser dans les avances faites auprès des entreprises clientes au détriment de son capital.
Enfin, le souscripteur doit informer ses créanciers en cas de cessions de certaines factures. Ce procédé même s'il est souvent sans conséquence pour le payeur ne peut donc pas toujours être mis en place en toute discrétion.
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